Si le vêtement est perdu, le teinturier doit vous rembourser.
Si le vêtement est détérioré, le teinturier n’en est pas responsable.
Selon les tribunaux, les clauses limitatives de détérioration d’un vêtement sont donc parfaitement licites si vous avez pu en prendre connaissance.
Vous pouvez entreprendre un recours contre ce commerçant, au titre de la garantie des vices cachés qui, selon l'article 1641 du Code civil, précise que : "le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus."
Le vendeur est donc tenu pour responsable des dégâts occasionnés à votre chandail, même s'il ignorait ce défaut d'étiquetage.
Toutefois, lorsque le vendeur connaissait le vice caché, vous pouvez réclamer des dommages et intérêts supplémentaires (article 1645 du Code civil).
Vous devrez prouver l'existence du défaut rendant le pull impropre à son usage et l'antériorité de ce défaut à la vente.
Vous pouvez également faire jouer la garantie légale de conformité prévue par les articles L217-4 à L217-14 du Code de la consommation.
Vous avez tout à fait le droit de demander un dédommagement dans ce cas : les teinturiers et les pressings ont en effet l'obligation de conserver durant un an tout vêtement, à compter du dépôt de celui-ci, et nonobstant toute clause ou affichage contraire.